une tite place
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Nunuche
Lucy Van Pelt
Camomille
PPffiiiiuuu
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Re: une tite place
C'est marrant ça!
J'aurais plutôt compris : "du lieu de soi"...
Tu vois, Navorski (par exemple, mais je peux me tromper, hein)... j'ai pas trop l'impression que tu aies envie de te déshabiller malgré le numéro solo-public.
On pige, c'est bien, on pige pas... bast! A la rigueur, tu renvoies un boisseau d'abstractions à choper ou pas. Et là, je suis un peu comme deux ronds de flan à savoir où tu veux en venir et comment je dois le prendre...
Mais en attendant, c'est toi que tu proposes (oui comme tout le monde, oui, d'accord!)
Mais bon, aussi, j'm'appelle Nunuche, hein?
J'aurais plutôt compris : "du lieu de soi"...
Tu vois, Navorski (par exemple, mais je peux me tromper, hein)... j'ai pas trop l'impression que tu aies envie de te déshabiller malgré le numéro solo-public.
On pige, c'est bien, on pige pas... bast! A la rigueur, tu renvoies un boisseau d'abstractions à choper ou pas. Et là, je suis un peu comme deux ronds de flan à savoir où tu veux en venir et comment je dois le prendre...
Mais en attendant, c'est toi que tu proposes (oui comme tout le monde, oui, d'accord!)
Mais bon, aussi, j'm'appelle Nunuche, hein?
Nunuche- Messages : 458
Date d'inscription : 03/02/2011
Localisation : Là
Re: une tite place
Navorski a écrit:Alors les fora seraient devenus explicitement la métaphore du "lieu de l'autre" ?
c'est une question pour l'autre?
on peut s'oser au narcissisme intelligent même si on n'a pas 55 euros?
Sachant qu'il ne resterait que 10 euros aussi ?
Je crois que la question a été posée sous une autre forme quelque part dans la bible ( quelque part, vers le début..)
Re: une tite place
Nunuche a écrit:C'est marrant ça!
J'aurais plutôt compris : "du lieu de soi"...
Tu vois, Navorski (par exemple, mais je peux me tromper, hein)... j'ai pas trop l'impression que tu aies envie de te déshabiller malgré le numéro solo-public.
On pige, c'est bien, on pige pas... bast! A la rigueur, tu renvoies un boisseau d'abstractions à choper ou pas. Et là, je suis un peu comme deux ronds de flan à savoir où tu veux en venir et comment je dois le prendre...
Mais en attendant, c'est toi que tu proposes (oui comme tout le monde, oui, d'accord!)
Mais bon, aussi, j'm'appelle Nunuche, hein?
Disons que dans l'absolu on a droit au moins à deux postures a minima.
Paranoïaque : pour comprendre...
Hystérique : pour entendre la vérité...
Re: une tite place
PPffiiiiuuu a écrit:Disons que dans l'absolu on a droit au moins à deux postures a minima.
Paranoïaque : pour comprendre...
Hystérique : pour entendre la vérité...
Y aurait pas une option "a maxima" ou "a médiuma" des fois?
Parce que sinon, j'me laisse payer des frites par le Fahren avec les 50 euros, moi.
Nunuche- Messages : 458
Date d'inscription : 03/02/2011
Localisation : Là
Re: une tite place
Nunuche a écrit:PPffiiiiuuu a écrit:Disons que dans l'absolu on a droit au moins à deux postures a minima.
Paranoïaque : pour comprendre...
Hystérique : pour entendre la vérité...
Y aurait pas une option "a maxima" ou "a médiuma" des fois?
Parce que sinon, j'me laisse payer des frites par le Fahren avec les 50 euros, moi.
On est entrain de tâter l'oseille pour la trouver cette option, nan ?
Re: une tite place
C'est marrant ça!
J'aurais plutôt compris : "du lieu de soi"...
Tu vois, Navorski (par exemple, mais je peux me tromper, hein)... j'ai pas trop l'impression que tu aies envie de te déshabiller malgré le numéro solo-public.
On pige, c'est bien, on pige pas... bast! A la rigueur, tu renvoies un boisseau d'abstractions à choper ou pas. Et là, je suis un peu comme deux ronds de flan à savoir où tu veux en venir et comment je dois le prendre...
Mais en attendant, c'est toi que tu proposes (oui comme tout le monde, oui, d'accord!)
Mais bon, aussi, j'm'appelle Nunuche, hein?
justement on ne sait pas a priori ... si on se pose, s'oppose ou si on pose du commun
alors
on le tente ou pas?
sans trop d'enjeu (qui ne dit pas "comment" prendre pour éviter de trop réduire, pour laisser la place à d'autres notices...)
comme une confrontation où l'intention serait plus "libre de droits" d'emblée (bien que toute proposition ait une forme qui puisse figer et donc être lue comme imposée, "exclusive")
concentrer plus qu'abstraire
c'est pas évident de laisser
le don de sperme anonyme c'est fascinant
je voulais juste y penser tout haut en m'asseyant sur le banc de ce petit coin d'immense gare en choppant des bribes de conversation alentour
des morceaux d'une Histoire à tous
voir comment on prend, on laisse sans tous les repères de nos propres histoires
"Navorski" n'est pas déposé mais il s'est répété
Navorski- Invité
Re: une tite place
Navorski a écrit:
voir comment on prend, on laisse sans tous les repères de nos propres histoires
Ah ?
Re: une tite place
pas évident de donner non plus a priori...
Nunuche- Messages : 458
Date d'inscription : 03/02/2011
Localisation : Là
Re: une tite place
oui mais c'était écrit plus haut
alors comment tu décrirais ce gout là dans ta forme?
celui par exemple du village désert traversé un Dimanche obligé
celui de la bâtisse de nos anciennes colonies de vacances, fermée et abandonnée
celui de l'attente à une terrasse de café
celui de l'hôtelier hors saison
celui du bois dans lequel on s'est toujours promené à 2 quand l'autre est parti
celui de l'écolier trainant à ses devoirs pendant que dehors les autres enfants jouent
celui de la route qu'on a prise juste pour s'occuper et qui n'en finit pas de ne pas s'arrêter
celui du souvenir qui n'est plus à sa place dans le champs
celui de la journée sans utilité
ces exemples vont-ils te faire perdre ce goût, ou il ne t'est pas familier?
alors comment tu décrirais ce gout là dans ta forme?
celui par exemple du village désert traversé un Dimanche obligé
celui de la bâtisse de nos anciennes colonies de vacances, fermée et abandonnée
celui de l'attente à une terrasse de café
celui de l'hôtelier hors saison
celui du bois dans lequel on s'est toujours promené à 2 quand l'autre est parti
celui de l'écolier trainant à ses devoirs pendant que dehors les autres enfants jouent
celui de la route qu'on a prise juste pour s'occuper et qui n'en finit pas de ne pas s'arrêter
celui du souvenir qui n'est plus à sa place dans le champs
celui de la journée sans utilité
ces exemples vont-ils te faire perdre ce goût, ou il ne t'est pas familier?
Navorski- Invité
Re: une tite place
Non, c'est sûrement ça, il ne m'est pas familier, mais ce n'est pas trop ça qui me gêne, je crois, j'suis pas trop bégueule quant à la différence des saveurs et de leur appréciation. J'suis même plutôt curieuse et ouverte souvent. Mais bon, je file des bouts de mon goûter aussi, j'aime bien.
Nunuche- Messages : 458
Date d'inscription : 03/02/2011
Localisation : Là
bançeuse étoile
que peut-on faire pour la gène?
quoi de mieux qu'un banc pour laisser un bout d'Estelle
elle existe vraiment, surement autrement, c'est aussi gênant de parler des gens
elle s'est assise sur le banc et je la regarde avec des yeux d'enfant
Estelle est grande, très grande
vous savez comme Georges le yéti
elle fait pas exprès mais elle fait pas semblant
"j'ai une espérance de vie assez courte"
y'a des mots comme ça qui traversent en dehors des passages cloutés et qu'on n'a pas envie d'arrêter dès fois qu'ils deviennent vrais
et on se demande après si on les a rêvés
Estelle c'est Raymond Barre (pour sa force tranquille) croisé avec Forrest Gump (pour sa simplicité)
une douceur colossale
un oxymoron pour grand orchestre
Estelle occupe de l'espace mais le rend en même temps
c'est étrange comme elle peut à la fois être imposante et discrète, comme si elle s'excusait - mais d'un sourire franc- auprès des plafonds
Estelle est toujours calme, d'humeur égale, elle donne envie de respirer sa sérénité
Estelle est apaisante, est-elle apaisée?
on voudrait ne pas en douter
Elle se plie doucement pour passer les portes sans jamais jurer, pourtant elle doit bien se cogner?
la porte n'y est pour rien, je l'entends penser
Et elle fait de même devant toutes les bassesses de la vie
tenace sans se fâcher, elle prend son temps pour avancer sans faire tomber les chaises
Je vous trouve très belle, Estelle
Longtemps je n'ai pas osé l'approcher de peur qu'elle ne s'évapore
Longtemps je n'ai pas voulu en parler de peur qu'on la déshonore
alors du coup je ne sais pas si c'est d'elle que je parle ou du bout qu'elle me prête
je ferais mieux de lui dire un petit bout d'amour plutôt que de le poser à l'inconnu
mais voilà: ça me gène
quoi de mieux qu'un banc pour laisser un bout d'Estelle
elle existe vraiment, surement autrement, c'est aussi gênant de parler des gens
elle s'est assise sur le banc et je la regarde avec des yeux d'enfant
Estelle est grande, très grande
vous savez comme Georges le yéti
elle fait pas exprès mais elle fait pas semblant
"j'ai une espérance de vie assez courte"
y'a des mots comme ça qui traversent en dehors des passages cloutés et qu'on n'a pas envie d'arrêter dès fois qu'ils deviennent vrais
et on se demande après si on les a rêvés
Estelle c'est Raymond Barre (pour sa force tranquille) croisé avec Forrest Gump (pour sa simplicité)
une douceur colossale
un oxymoron pour grand orchestre
Estelle occupe de l'espace mais le rend en même temps
c'est étrange comme elle peut à la fois être imposante et discrète, comme si elle s'excusait - mais d'un sourire franc- auprès des plafonds
Estelle est toujours calme, d'humeur égale, elle donne envie de respirer sa sérénité
Estelle est apaisante, est-elle apaisée?
on voudrait ne pas en douter
Elle se plie doucement pour passer les portes sans jamais jurer, pourtant elle doit bien se cogner?
la porte n'y est pour rien, je l'entends penser
Et elle fait de même devant toutes les bassesses de la vie
tenace sans se fâcher, elle prend son temps pour avancer sans faire tomber les chaises
Je vous trouve très belle, Estelle
Longtemps je n'ai pas osé l'approcher de peur qu'elle ne s'évapore
Longtemps je n'ai pas voulu en parler de peur qu'on la déshonore
alors du coup je ne sais pas si c'est d'elle que je parle ou du bout qu'elle me prête
je ferais mieux de lui dire un petit bout d'amour plutôt que de le poser à l'inconnu
mais voilà: ça me gène
Navorski- Invité
Re: une tite place
Esquisse tellement délicate.
Ca vient d'elle ou de toi...
Ca vient d'elle ou de toi...
Nunuche- Messages : 458
Date d'inscription : 03/02/2011
Localisation : Là
les lieux et l'intime
"Habiter, disait Lévinas, c'est être chez soi en autre chose que soi"
C'est sans doute la raison pour laquelle un appartement ne nous appartient jamais que de manière paradoxale, une maison n'est jamais tout à fait la nôtre.
Elle est ouverte aux autres, les laisse entrer, ou les maintient à l'extérieur.
Comme toute construction fortifiée, un appartement, une maison ou une forteresse a deux fonctions:
d'une part, elle accueille ou repousse les corps étrangers;
d'autre part, elle empêche les intérieurs de sortir.
De cet appartement, c'est toujours moi qui sors, en lui c'est toujours moi qui demeure enfermé.
Et de cette manière se joue, entre la disposition des pièces à l'intérieur, la disposition du quartier ou des dépendances alentour, les quelques lignes de force sur lesquelles je ne suis que passeur, funambule, faudrait-il dire, et marchant sur les fils qui dynamisent l'espace et le rendent habitable.
Il faut conclure: un lieu n'est pas directement habitation, c'est l'hôte qui le dispose en maison, en lieu, en lignes d'espace et d'accueil.
L'hôte ou l'habitant sont préalables aux lieux, pré-maisons, pré-appartements, ce sont eux qui les rendent intime.
Et le contraire d'intime? c'est l'estime.
Qu'est-ce qu'une estime?
disons d'abord: c'est ce qui sort de son lieu, ce qui fait un petit tour à l'extérieur.
L'estime que l'on porte à ses amis, à quelqu'un que l'on admire, nous emporte toujours un peu au delà de nous-mêmes.
Aussi dans l'estime est incluse une certaine notion de risque ou d'avancée hasardeuse.
C'est une technique de navigateur: naviguer à l'estime signifie qu'on laisse un instant les instruments de repère et qu'on avance à vue, au pif, aux étoiles, à l'œil nu.
On estime une direction, un chemin, lorsqu'on se sent appelé par lui, guidé par là plutôt que par ici, sans bien savoir pourquoi.
Les sirènes de l'Odyssée dont le chant faisait perdre la tête aux marins toute estime et de leur corps et de leur route, sont à ce titre une figure extrême du risque, sous la forme de la transe."
Cyrille DELORO
C'est sans doute la raison pour laquelle un appartement ne nous appartient jamais que de manière paradoxale, une maison n'est jamais tout à fait la nôtre.
Elle est ouverte aux autres, les laisse entrer, ou les maintient à l'extérieur.
Comme toute construction fortifiée, un appartement, une maison ou une forteresse a deux fonctions:
d'une part, elle accueille ou repousse les corps étrangers;
d'autre part, elle empêche les intérieurs de sortir.
De cet appartement, c'est toujours moi qui sors, en lui c'est toujours moi qui demeure enfermé.
Et de cette manière se joue, entre la disposition des pièces à l'intérieur, la disposition du quartier ou des dépendances alentour, les quelques lignes de force sur lesquelles je ne suis que passeur, funambule, faudrait-il dire, et marchant sur les fils qui dynamisent l'espace et le rendent habitable.
Il faut conclure: un lieu n'est pas directement habitation, c'est l'hôte qui le dispose en maison, en lieu, en lignes d'espace et d'accueil.
L'hôte ou l'habitant sont préalables aux lieux, pré-maisons, pré-appartements, ce sont eux qui les rendent intime.
Et le contraire d'intime? c'est l'estime.
Qu'est-ce qu'une estime?
disons d'abord: c'est ce qui sort de son lieu, ce qui fait un petit tour à l'extérieur.
L'estime que l'on porte à ses amis, à quelqu'un que l'on admire, nous emporte toujours un peu au delà de nous-mêmes.
Aussi dans l'estime est incluse une certaine notion de risque ou d'avancée hasardeuse.
C'est une technique de navigateur: naviguer à l'estime signifie qu'on laisse un instant les instruments de repère et qu'on avance à vue, au pif, aux étoiles, à l'œil nu.
On estime une direction, un chemin, lorsqu'on se sent appelé par lui, guidé par là plutôt que par ici, sans bien savoir pourquoi.
Les sirènes de l'Odyssée dont le chant faisait perdre la tête aux marins toute estime et de leur corps et de leur route, sont à ce titre une figure extrême du risque, sous la forme de la transe."
Cyrille DELORO
Navorski- Invité
Re: une tite place
D’abord, que la mise en
œuvre de la parole ne consiste pas à extérioriser
une pensée, mais à intérioriser des mots en les
prononçant. Les mots ne sortent pas de moi au
moment où je les prononce, ils viennent vers moi.
Ils viennent vers ma pensée, non pas pour la
constituer, mais parce qu’elle est là. Je ne peux
pas penser sans mots, non pas parce que « c’est en
mots que nous pensons [14] », mais parce que
l’intime appelle les mots vers lui aussi
irrépressiblement que j’aspire l’air pour
survivre. Ma pensée se présente à moi sous forme
de mots venus de l’extérieur. Cela ne signifie pas
que ma pensée est dans les mots. Ce n’est pas ma
pensée qui vient vers moi, ce sont les mots qui
viennent vers ma pensée. Cela signifie quelque
chose de très clair : de même que je ne rencontre
l’intime que sous la forme du plus extérieur (les
arbres, les rivières), de même je ne rencontre la
pensée de l’intime que sous la forme du plus
extérieur (les mots)."
L’intime
Alain Cugno
œuvre de la parole ne consiste pas à extérioriser
une pensée, mais à intérioriser des mots en les
prononçant. Les mots ne sortent pas de moi au
moment où je les prononce, ils viennent vers moi.
Ils viennent vers ma pensée, non pas pour la
constituer, mais parce qu’elle est là. Je ne peux
pas penser sans mots, non pas parce que « c’est en
mots que nous pensons [14] », mais parce que
l’intime appelle les mots vers lui aussi
irrépressiblement que j’aspire l’air pour
survivre. Ma pensée se présente à moi sous forme
de mots venus de l’extérieur. Cela ne signifie pas
que ma pensée est dans les mots. Ce n’est pas ma
pensée qui vient vers moi, ce sont les mots qui
viennent vers ma pensée. Cela signifie quelque
chose de très clair : de même que je ne rencontre
l’intime que sous la forme du plus extérieur (les
arbres, les rivières), de même je ne rencontre la
pensée de l’intime que sous la forme du plus
extérieur (les mots)."
L’intime
Alain Cugno
j'ai attrapé ça
papier volant arrivé sur un nez au vent
"( c'est à dire qu'on enfonce pas dans le crâne d'une personne le symbolique qui fait ou ferait défaut).
.../...
Qu'entends-je par là ? ( en termes de folie)
Dans le périple autour de mon fils j'ai rencontré toutes sortes d'acteurs : juge pour enfants, éducateurs, psychologue, enseignants, gendarmes des brigades de recherches ( inspecteurs), et cet ensemble n'est justement pas un ensemble : au contraire c'est un système complètement clivé.
Le juge pour enfants prends la mesure des choses sur un plan social et refile le dossier après décision vers le pôle éducatif , les éducateurs eux travaillent dans une connotation psychanalytique ( je dis bien connotation) se targuent de faire un travail sur "la parole" et effectivement ils finissent par décoller la parole de toute faculté symbolique ( rien n'est rattaché à des actes, ils n'ont aucun pouvoir de cohésion entre paroles et possibles interventions), la psychologue ( 3000 € par mois de paye dans un statut quasi fonctionnaire, excuse du peu) elle bilante aussi à sa sauce psychanalysante ( merci Madame de m'avoir cité Doloto pendant presque une heure d'entretien, j'avais l'impression de réviser ma bibliothèque) tout cela pour rédiger un "rapport de bilan", les enseignants eux n'ont qu'une idée en tête avoir des ados non perturbés qui étudient ( et comme je les comprends) et le pôle enseignant à donc sa petite idée à connotation psychanalysante aussi pour virer en circuit-court tout ce qui perturbe un peu ( mon sujet sur les ados et le désir), les gendarmes eux ils rament tant qu'ils peuvent " vous comprennez c'est déjà difficile d'intervenir par rapport à de jeunes adultes, alors les adolescents...On en parle même pas, ils nous insultent dans les voitures quand on les embarque et on ne peut rien faire..."
des acteurs additionnés, chacun enfermé dans un rôle parfois trop grand pour lui, qui oublient (et on finit par croire qu'ils ne peuvent pas faire autrement) ce qui semblerait être le principal: le lien entre eux.....
alors si on leur secoue un peu la corde, ils se retournent, avec l'arrogance de leurs limites inavouées vers....... le parent qui, placé sous injonction paradoxale, se demande s'il a bien fait de venir...
les autres
ils n'aiment plus les chaînes?
pour sortir l'ado de son "trou" on ne tire pas sur une corde alors, on saute à plusieurs dedans?
"( c'est à dire qu'on enfonce pas dans le crâne d'une personne le symbolique qui fait ou ferait défaut).
.../...
Qu'entends-je par là ? ( en termes de folie)
Dans le périple autour de mon fils j'ai rencontré toutes sortes d'acteurs : juge pour enfants, éducateurs, psychologue, enseignants, gendarmes des brigades de recherches ( inspecteurs), et cet ensemble n'est justement pas un ensemble : au contraire c'est un système complètement clivé.
Le juge pour enfants prends la mesure des choses sur un plan social et refile le dossier après décision vers le pôle éducatif , les éducateurs eux travaillent dans une connotation psychanalytique ( je dis bien connotation) se targuent de faire un travail sur "la parole" et effectivement ils finissent par décoller la parole de toute faculté symbolique ( rien n'est rattaché à des actes, ils n'ont aucun pouvoir de cohésion entre paroles et possibles interventions), la psychologue ( 3000 € par mois de paye dans un statut quasi fonctionnaire, excuse du peu) elle bilante aussi à sa sauce psychanalysante ( merci Madame de m'avoir cité Doloto pendant presque une heure d'entretien, j'avais l'impression de réviser ma bibliothèque) tout cela pour rédiger un "rapport de bilan", les enseignants eux n'ont qu'une idée en tête avoir des ados non perturbés qui étudient ( et comme je les comprends) et le pôle enseignant à donc sa petite idée à connotation psychanalysante aussi pour virer en circuit-court tout ce qui perturbe un peu ( mon sujet sur les ados et le désir), les gendarmes eux ils rament tant qu'ils peuvent " vous comprennez c'est déjà difficile d'intervenir par rapport à de jeunes adultes, alors les adolescents...On en parle même pas, ils nous insultent dans les voitures quand on les embarque et on ne peut rien faire..."
des acteurs additionnés, chacun enfermé dans un rôle parfois trop grand pour lui, qui oublient (et on finit par croire qu'ils ne peuvent pas faire autrement) ce qui semblerait être le principal: le lien entre eux.....
alors si on leur secoue un peu la corde, ils se retournent, avec l'arrogance de leurs limites inavouées vers....... le parent qui, placé sous injonction paradoxale, se demande s'il a bien fait de venir...
les autres
ils n'aiment plus les chaînes?
pour sortir l'ado de son "trou" on ne tire pas sur une corde alors, on saute à plusieurs dedans?
Navorski- Invité
Re: une tite place
Puisque le billet noté est de moi, cette réponse :
je n'ai rencontré personne d'arrogant, in fine, simplement une sensation d'errance déboussolée et roborative : les éducateurs " il faut qu'on se voit pour poser des paroles" ' expression entendue des dizaines de fois en guise de bonjour ( s'en suit 20 mn de soliloque sur le sens des paroles posées et j'ai fini par avoir la sensation que les paroles se posent comme aimeraient les voir se matérialiser là sur la table de discussion) , la psy accrochée à ses citations de Dolto comme à une bouée en plein océan atlantique au mois de décembre ( toujours peur qu'elle se noie dans ces moments d'entretiens), les gendarmes tiraillés entre l'envie de de mettre des coups de pieds au cul et la "justice sociale" qui leur rappelle à quel point leur pouvoir est celle d'une matraque qui ne bande plus ( excusez de la trivialité), les CPE etc......Bref je répète....Alors le ressenti ce n'est pas de l'arrogance, mais plutôt de la frustration qui ne se dit pas : le rôle des acteurs de l'institution, je comprends que cela soit un aveu peu avouable, cela engagerait beaucoup de remises en questions de nous tous, politiquement et sociétalement ( ? )..
Alors ma façon de le dire fut : stop ! moi je ne participe plus à cette possible mise en lien qui n'en est pas une, j'arrête là, tout au moins avec vous.
Retour à la case départ de ce que je ne qualifierai pas de "trou" mais d'impasse, paire et manque, peut-être le juste périple qui me fait m'interroger ailleurs à présent sur ma qualité de père, face à mon fils, comme quoi les détours sont parfois nécessaires si à terme il s'agit d'une autre forme de gestation, symbolique cette fois.
Merci de m'être autorisé à faire une psychanalyse, un jour...
je n'ai rencontré personne d'arrogant, in fine, simplement une sensation d'errance déboussolée et roborative : les éducateurs " il faut qu'on se voit pour poser des paroles" ' expression entendue des dizaines de fois en guise de bonjour ( s'en suit 20 mn de soliloque sur le sens des paroles posées et j'ai fini par avoir la sensation que les paroles se posent comme aimeraient les voir se matérialiser là sur la table de discussion) , la psy accrochée à ses citations de Dolto comme à une bouée en plein océan atlantique au mois de décembre ( toujours peur qu'elle se noie dans ces moments d'entretiens), les gendarmes tiraillés entre l'envie de de mettre des coups de pieds au cul et la "justice sociale" qui leur rappelle à quel point leur pouvoir est celle d'une matraque qui ne bande plus ( excusez de la trivialité), les CPE etc......Bref je répète....Alors le ressenti ce n'est pas de l'arrogance, mais plutôt de la frustration qui ne se dit pas : le rôle des acteurs de l'institution, je comprends que cela soit un aveu peu avouable, cela engagerait beaucoup de remises en questions de nous tous, politiquement et sociétalement ( ? )..
Alors ma façon de le dire fut : stop ! moi je ne participe plus à cette possible mise en lien qui n'en est pas une, j'arrête là, tout au moins avec vous.
Retour à la case départ de ce que je ne qualifierai pas de "trou" mais d'impasse, paire et manque, peut-être le juste périple qui me fait m'interroger ailleurs à présent sur ma qualité de père, face à mon fils, comme quoi les détours sont parfois nécessaires si à terme il s'agit d'une autre forme de gestation, symbolique cette fois.
Merci de m'être autorisé à faire une psychanalyse, un jour...
ze hole
c'était un clin d'œil au "trou dans le réel"
un petit papier lu trop vite dont je n'ai retenu que l'image
un petit papier lu trop vite dont je n'ai retenu que l'image
Navorski- Invité
Re: une tite place
Navorski a écrit:c'était un clin d'œil au "trou dans le réel"
un petit papier lu trop vite dont je n'ai retenu que l'image
Vi...J'avais bien noté le sens de ce "trou", que je ramenais au mot impasse parce que un trou effectivement on y tombe dedans, une impasse on y rentre....Pour aller gratter un peu le mur du réel....Si tout ce passe bien, on fait demi tour ( oui oui de ganse) et on ressort de l'impasse...
Re: une tite place
Retour à la case départ de ce que je ne qualifierai pas de "trou" mais d'impasse, paire et manque....interessant mais encore....
monnard- Messages : 222
Date d'inscription : 07/02/2011
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