Poésies grincerire

Grain de sable


Un grain de sable s'est glissé
Sous ma paupière
Et ça fait mal
Et le vent qui s'y met
Tout violent de la mer
Ca fait que mon oeil chiale...
Les deux en fait,
Ces cons n'ont jamais rien su faire
Sans convier l'autre au bal..

Vont penser quoi les gens?
Encore une qui pleure
Devant l'immensité
Qui va s'api-noyant
Sur son nombril-malheur
Griffé par les rochers
Qui pense surement
Qu'il n'est pire douleur
Que son coeur dévasté...

Sont cons les gens
Sont tout pleins de clichés
Moches, sans charité aucune...
Peuvent pas s'imaginer
Que je bois les brisants
Les embruns, les écumes
Les vagues et les marées
Simplement...
Sans... rancune

Pourtant, je devrais bien
Lui en tenir rigueur
A l'océan méchant
Qui s'occupe de rien
Ignore toutes les peurs
Qui lance indifférent
L'or de son sable en grain
Insensible semeur
Dans les yeux innocents...

Devrait se sentir coupable
Mince, comme ça fait mal
Ce coupant grain de sable
Impression infernale
Que t'as beau tout essayer
Ca s'arrêtera jamais..
T'as compris? Ca fait mal
C'est pour ça que je chiale!..

« Oh? Dis? Tu vas pas encore t'y mettre? »
Des reproches au kilo, des remontrances au mètre
Tu m'écrases et me garottes
Des fils de tes mots en pelotes

Même tes silences, tu les tricotes
Tu crois que je n'entends pas?
Tu me fatigues, tu me grignotes
Me bouffe ce temps que je n'ai pas...

J'aurais voulu que tu mesures
Cette brave note que je t' accorde
Ce mieux que rien tout en murmure
Dans le flot d'instruments à cordes

Je me bats, je m'épuise et je lutte
Je souris, je patiente et je donne
J'essaye tout, même la flûte
Je suis Satyre, tu es Madonne

Tu restes l'éclat de ma vie
Je te l'ai dit, oui, oui, oui, oui!!!
Je te le dis encore ici
Pourquoi t'y crois plus, aujourd'hui?

Ton caprice éventre mes efforts
Si j'ai raison, je sens des torts
Je soupire après l'indulgence
La réddition de l'exigence

Si tu veux, tu peux
Juste, Mon Dieu, me faire confiance
Après le tout, même le peu
A le mérite de l'existence!

Alors souris, prends mes offrandes
Je te promets de t'écouter
Si tu étouffes ces quémandes
Qui finissent par me lasser.

N'habille pas le temps précieux
Des haillons d'un bonheur cassé
Dans un monde où tout était mieux
C'était hier et c'est passé

Mes bras sont devenus petits
Pour tout ce monde que j'embrasse
Je ne vois pas pourquoi, chérie
Tu n'y trouverais pas ta place!

Fais un effort
Je sais pas?... Maigris!
Tu as un corps
Sers t'en, pardi!!!

Je te bise, faut que je file
Je t'aime autant que c'est permis
Dans l'espace où je me faufile
Tu pourrais des fois dire merci!

N'utiliser les kleenex sous aucun prétexte, ça ruine la planéte dediou!!!

L'eau de bleuet, y'a que ça de vrai!

J'ai des désirs d'orage et de désolation
De surdité aveugle en lumière et en son
Imposés
De noyade et de respiration
Je veux le bruit solide et violent
D'un tonnerre sans doute
Des brulures de rétine
A des éclairs blancs
Je mourrais sans voir le beau temps
Comme j'aurais donc du coura-a-ge
Je mourrais sans voir le beau temps
Moi derrière, moi derriè-è-re
Je mourrais sans voir le beau temps
Moi de hier et moi de vent.

Tsoin tsoin!

Pauvre petit mec

Un pauvre petit mec naquit avec des dents.
Quand il fermait sa bouche on le trouvait charmant
Un bambin chérubin, un adorable enfant…
Quand ses lèvres s’ouvraient, on le croyait méchant !!!

Peut-être, peut-être pas? mais sa mère, pas maline,
Plutôt qu’apprendre au gosse à limer ses canines,
En l’embrassant souvent, en la jouant câline,
Le mit dans la poubelle le traitant de vermine…

Pauvre tout petit mec pleura un bout de temps
Assis dans sa poubelle, puis s’enrêva dedans…
S’aperçut que l’odeur exaltait un talent
Ne pouvant s’exprimer qu'en ce lieu seulement.

Grandi dans sa poubelle, nourri de détritus
Et peignant ses parois, il était petit gus
Génialement soutenu, soutenu mordicus
Par ses seules amantes : tout un boisseau de puces !

De temps en temps, la poubelle s’engorgeait
Pour la vider un peu, le couvercle il soulevait
Jetant un œil dehors sur le monde qui vivait
Normal, heureux sans lui, et trop l’éblouissait.

Envie, révolte, rage ou tristesse mélangées
Ses dents à cette vue, d’un seul coup s’aiguisaient
Balançant au hasard ses immondes déchets
Petit mec, pauvre gosse, ainsi se défoulait…

Pitoyable, mal aimé, mal aimant
Il rêve d’une femme contraire de sa maman
Qui nettoiera d’un coup ses horribles tourments
Niant ses inepties, séduction de dément

Pauvre petit mec incompris comme les pierres
Dans sa prison poubelle, en son destin calvaire
Enchaîné malgré lui aux influx nyctémères
Chante, le doigt levé en râpant sa misère.

Démon, je suis devant ton antre.
Tu sais que je suis là...
Espèrant que j'y entre,
Tu me laisses le choix :

"Tombe ou non dans mon piège"...
Si je fais une erreur, je devrais affronter
Ton sourcil satisfait
Ta lippe sortilège

Mon audace te foudroie
Double sens sacrilège?...
Je te laisse le choix :
"Tombe ou non dans mon piège"...

J' arabesque, je jongle
Avec les mots te charme
Et un coup de tes ongles
Jamais ne me désarme...

Tu voulais esquiver
Pour mieux m'atamourer...
Mais point ne me prendras
A ce petit jeu là...

Le délit d'allanguir
Le défi d'arrogance
Accroche le plaisir
Aux voiles de fil errance

Et quand nous serons las
Que nous perdrons l'orage
Peut-être qu'enfin, là
Cèderons au chantage...


Mutuellement consenti
D'un joli compromis...

Parce qu'il y a des "éternels recommencements"



De bon matin....
« J'suis descendue dans mon jardin
J'suis descendue dans mon jardin
Pour y cueillir du romarin... »

V'la t'y pas qu'en y regardant mieux
Je m'avise d'une paquerette isolée
Une tite chose qu'un grand Dieu
Tenait dans le zèle de son barbelé

Qu'à celà ne tienne, me dis-je, bravounette
N'écoutant que mon coeur de Saint-Vincent de Paul
Je délivrais sur l'heure la tite paquerette
Pour la mettre au bouquet, l'extirper de sa geôle!

Ben, sacrebleu, qu'est ce que j'avais fait là!!!
Quand plus tard au jardin je revins
La tite paquerette je retrouvais, paria
Et de mon passage, il ne restait plus rien

Du bouquet qu'un élan m'avait fait composer
Même pas une tige on avait épargnée
Et le tas de compost on me fit remarquer
Dans un coin isolé, comme un tas de fumier...

"Je te préviens, je t'aurais prévenue..."
La voix semblait terrible... Aurais-je du frémir?
Qu'on me pardonne encore, s'il me vint, impromptu
A cet avertissement un grand éclat de rire!!!

Il est dans nos allées, souvent des dieux terribles,
Des roquets de couloirs que le pouvoir explose
A qui est accordé, erreur irréversible
Le droit de vie et mort qu'ils prennent en overdose

Ces petits tyranneaux, moustiques zonzonneurs
Porteurs de bien des maux, gangrénant les humeurs
Seraient-ils donc, ma foi est ébranlée
Les touts nouveaux prophètes qu'il faille vénérer?

Si je m'écoutais, si j'étais effrontée
A un plaisir coupable, sans plus de retenue
(Mais je ne le ferai pas, je suis bien élevée)
Mais de toute mon âme, leur montrerais mon cul!!!

Quel talent, Blue, vraiment !
Tu me fais penser à Prévert, sincèrement !
J'en serai presque jaloux, si ma langue me le permettait...

C'est vrai mon Grump, dis-donc, pas facile de faire un peu crédible avec :

Ik hue van dei
Ik zie je graag...
sauf avec une dulcinée éduquée aux charmes rocailleux des syllabes locales!!!
"je graag" par exemple...

Bref! Heureusement que tu m'as pas apporté des bonbons paskeu les fleu-ures, c'est périssable en me disant : ik zie je graag, grave!!!
j'en frémis quand même de regrets rétrospectifs... Je vais le rajouter sur ma liste des actes manqués dont je réclamerai à qui de Dieu la réalisation après l'au-revoir au monde normal à tout le monde!

Ik zie je graag, quand même, grave, hein, Grumpy?

Pis Pré Vert aussi... Lui, même pas il parle; que je graag avec un nom comme ça!

Si tu commences à parler flamand, nuchette, où va-t-on ?

Ik ga vandaag tijd doorbrengen in mijn geboorte stad.

Pas compris ? Je traduis.

Aujourd'hui, je vais passer un peu de temps dans la ville où je suis né.

Ben d'accord. Ramène-moi des frites, poète!

Encore une baraque à frites ouverte ??

Ben faut pas lésiner pour attirer le passant qui passe!

Quête-chope?
Mou-tarde?

Nunuche est une nimphe whoman, elel pose des nano fils ou micro franchises un peu partout!

Lokum, Baklava...Poppers ? en dessert...

Hopla, un petit coup d'écho Lali,las là?

Tiens, j'vas aller le poser!

Continuer à me gratter le ventre en chantant mes chansons...

tant que ca ronronne sans morosité, je gratte ....