Et si c'était pas vrai ...

Kos a écrit:

Alli B. Good a écrit:J'aime pas bien la notion de fidélité. Ca implique de figer l'autre dans une posture, voir même soi même ...
Je préfère la loyauté finalement!
Et pourtant, je ne suis pas marin errant de port en port loin s'en faut!

être loyal c'est ne pas enduire l'autre en erreur - dans ce cas l'infidélité est exclue

Kos a écrit:

fahrenheit a écrit:
Ça fait un peu cliché et ça pourrait également me faire passer pour un gros faux cul, si je n'avais jusqu'à présent toujours été ...honnête avec la personne qui partage ma vie, mais moi aussi je n'aime pas le terme de fidélité. Au tout début d'une relation, lorsque cette promesse répond à l'élan d'une puissante attirance, plus grisé par les effluves de testostérone qu'un bouilleur de cru par celles de l'alcool éthylique qui émane de son alambic, le couple se jure fidélité.
Fidélité à qui, ça je le sais, mais à quoi, à quelles valeurs ? Je ne me souviens pas d'avoir lu le contrat. Si ce n'est celui que nous construisons tout au long de notre vie commune, en communiquant ...bruyamment parfois. Mais là j'ai envie de dire qu'en ce qui me concerne, cette fidélité loyauté, je ne l'ai pas exclusivement pour mon conjoint, c'est la même que j'offre à toutes les personnes dont j'apprécie la "présence".
Alors fidélité ...exclusivité ? Sans moi, Fidèle mais pas Castré !

on pourrait le dire encore plus simplement
"Je suis avec toi pour le plaisir du moment et j'aurai certainement encore du plaisir à partager avec toi, mais demain soir je partage avec une autre" - c'est pas du libertinage, cela, le Fidèle pas Castré?

Nunuche a écrit:

Kos a écrit:

Alli B. Good a écrit:J'aime pas bien la notion de fidélité. Ca implique de figer l'autre dans une posture, voir même soi même ...
Je préfère la loyauté finalement!
Et pourtant, je ne suis pas marin errant de port en port loin s'en faut!

être loyal c'est ne pas enduire l'autre en erreur - dans ce cas l'infidélité est exclue

Ben dis-donc? Si c'est pas du raccourci, ça!
Etre loyal, n'est ce pas aussi d'avouer que "ben je ne t'aime plus mon pauv'chéri. Faut pas chercher à qui la faute. c'est comme ça."? Donc oui ne pas tromper l'autre sur la vérité qu'on lui doit, la vraie. ne pas être conforme à un serment sur un deal qui n'existe plus, c'est ça l'important. De pouvoir en libérer les partenaires. Avoir assez de dignité, de respect pour l'offrir à l'autre. Ben tiens, pour moi, ce serait une sublime ultime preuve d'amour!

Nunuche a écrit:

Kos a écrit:l'as-tu été, non par devoir, mais par amour?

J'avais écrit un pavé...
Ouais je sais... ca peut plomber les matins, ça, d'autant qu'en plus faut toujours que je pré-en-bulles.

Oui, une réponse sérieuse à Fahren!
Si! Ca m'arrive! J'ai effacé parce... elle était trop sérieuse.
C'est pas grave, en vrai, parce qu'elle se terminait par exactement le même mot qu'Alli : Loyauté...

Alors, ta question de savoir si j'ai été fidèle. Par devoir, par amour?
Je crois que j'y répondais aussi avec ma façon de penser la fidélité comme un devoir à soi (si on est pas trop pourri, hein? avant de se transformer en éventuelle attitude apparente conforme pour les autres.

Alors fidélité pour moi, ça ne veut pas dire, rester collé aux basques amoureuses de quelqu'un que t'aime plus juste parce que dans un autre temps, la promesse était vraiment sincère et envisageable.
Ce devoir là, c'est juste pour moi, un chantage sentimental unilatéral. Une imposition de convenances sociales.
Fidélité ça devrait pouvoir continuer hors amour entre deux personnes qui se sont aimées. Voilà, fidélité à la personne, pas à un amour mort!
Puis la fidèlité, ouais ça me gêne, comme me gêne le terme de fidèle pour une religion, une allégeance, une soumission... Des règles imposées pour t'empêcher l'apprentissage, le risque, le danger, le plaisir, l'interdit... du vol libre.

Ouais, en gros, je devais dire ça. Et je crois bien que je finissais par quelque chose d'essentiel pour moi. Essayer de ne pas faire souffrir l'autre et de ne pas trop souffrir par l'autre. Pas facile. On vit dans un univers où il faut toujours des responsables, des coupables et des innocents...

fahrenheit a écrit:

Kos a écrit:

fahrenheit a écrit:
Ça fait un peu cliché et ça pourrait également me faire passer pour un gros faux cul, si je n'avais jusqu'à présent toujours été ...honnête avec la personne qui partage ma vie, mais moi aussi je n'aime pas le terme de fidélité. Au tout début d'une relation, lorsque cette promesse répond à l'élan d'une puissante attirance, plus grisé par les effluves de testostérone qu'un bouilleur de cru par celles de l'alcool éthylique qui émane de son alambic, le couple se jure fidélité.
Fidélité à qui, ça je le sais, mais à quoi, à quelles valeurs ? Je ne me souviens pas d'avoir lu le contrat. Si ce n'est celui que nous construisons tout au long de notre vie commune, en communiquant ...bruyamment parfois. Mais là j'ai envie de dire qu'en ce qui me concerne, cette fidélité loyauté, je ne l'ai pas exclusivement pour mon conjoint, c'est la même que j'offre à toutes les personnes dont j'apprécie la "présence".
Alors fidélité ...exclusivité ? Sans moi, Fidèle mais pas Castré !

on pourrait le dire encore plus simplement
"Je suis avec toi pour le plaisir du moment et j'aurai certainement encore du plaisir à partager avec toi, mais demain soir je partage avec une autre" - c'est pas du libertinage, cela, le Fidèle pas Castré?

Ce qui me dérange vois-tu, c'est moins le collier ... que la laisse. (Toutes interprétations relatives à certaines pratiques libertines, sont à ...envisager !)

fahrenheit a écrit:Ouais ! c'est la censure !

Nunuche a écrit:Tes réponses sont quand même très voluteuses... (sourire)
Et toi Kosmotpoli? en vrai vous t'en penses quoi?
Parce que tu volètes sur nos réponses en renvoyant trois mots sybillins.
Je souris... on a tous plus ou moins étalé une conception qui se vaut ou pas avec des p'tits bouts d'argumentation.

Pour le message qui arrive pendant que tu rédiges le tien, on te prévient et tu as alors la possibilité de modifier (ce que je suis en train de faire par exemple) ou de confirmer l'envoi (enregistrer). Suffit de cliquer sur le bon cartouche et ça roule!

Tiens, tant qu'on y est, Michel. Tu n'aurais pas la possibilité de nous installer l'option "citation multiple", ça, pour l'avoir essayé ailleurs, c'est vraiment chouette!

Lucy Van Pelt a écrit:Mon chien est fidèle et loyal. J'ai, pour ma part, de la difficulté avec le mot "loyal" en amour, c'est ennuyant. Si je suis avec quelqu'un, c'est par amour (fou), pas par loyauté, la tiédeur ne m'intéresse pas, c'est toutou rien, ouaf!

Spoiler:

Spoiler:

I


Les nuages couraient sur la lune enflammée
Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
Nous avons aperçu les grands ongles marqués
Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
Nous avons écouté, retenant notre haleine
Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
La girouette en deuil criait au firmament ;
Car le vent élevé bien au dessus des terres,
N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
A déclaré tout bas que ces marques récentes
Annonçait la démarche et les griffes puissantes
De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
Nous allions pas à pas en écartant les branches.
Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
Et je vois au delà quatre formes légères
Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
Leur forme était semblable et semblable la danse ;
Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
Sa louve reposait comme celle de marbre
Qu'adorait les romains, et dont les flancs velus
Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

II

J'ai reposé mon front sur mon fusil sans poudre,
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudre
A poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,
Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,
Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuve
Ne l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;
Mais son devoir était de les sauver, afin
De pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,
A ne jamais entrer dans le pacte des villes
Que l'homme a fait avec les animaux serviles
Qui chassent devant lui, pour avoir le coucher,
Les premiers possesseurs du bois et du rocher.

Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes,
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublimes animaux !
A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse
Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
- Ah ! je t'ai bien compris, sauvage voyageur,
Et ton dernier regard m'est allé jusqu'au coeur !
Il disait : " Si tu peux, fais que ton âme arrive,
A force de rester studieuse et pensive,
Jusqu'à ce haut degré de stoïque fierté
Où, naissant dans les bois, j'ai tout d'abord monté.
Gémir, pleurer, prier est également lâche.
Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
Dans la voie où le Sort a voulu t'appeler,
Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. "

Lucy Van Pelt a écrit:Ça, on se sait jamais, faudrait un test d'ADN..

Lucy Van Pelt a écrit:P'tête que, finalement, la fidélité ne tient qu'à cela, la promesse de l'apaisement de sa fin.

Nunuche a écrit:Tes réponses sont quand même très voluteuses... (sourire)
Et toi Kosmotpoli? en vrai vous t'en penses quoi?
Parce que tu volètes sur nos réponses en renvoyant trois mots sybillins.
Je souris... on a tous plus ou moins étalé une conception qui se vaut ou pas avec des p'tits bouts d'argumentation.

Pour le message qui arrive pendant que tu rédiges le tien, on te prévient et tu as alors la possibilité de modifier (ce que je suis en train de faire par exemple) ou de confirmer l'envoi (enregistrer). Suffit de cliquer sur le bon cartouche et ça roule!

Tiens, tant qu'on y est, Michel. Tu n'aurais pas la possibilité de nous installer l'option "citation multiple", ça, pour l'avoir essayé ailleurs, c'est vraiment chouette!