Les chroniques à Nunuche

Il m'arrive de ces trucs, des fois...
Si la poésie déserte, qu'on me pardonne ou pas, je tente le partage...

Oh ben ça va avec les plus jeunes...
Je me souviens ce que disait en conférence le psychiatre "Maisondieu" ( ça ne s'invente pas un nom pareil) à propos des personnes très âgées en maison de retraite qui perdaient un peu la boule...Le seul repère "moique" qui finissait par rester était celui de l'odeur....Je vais éviter les détails...
Ma Dolto t'expliquerait qu'effectivement l'odeur dont le petit garnement t'a fait part est un retour au fusionnel..Je ne donne pas les détails non plus...

Alors Miss il y a eu un moment important dans ce dont tu nous fais part, dans ton récit , ce moment où ils sont à une juste distance de toi pour t'écouter et rentrer dans l'ordre symbolique du langage...En les rapprochant un peu plus la sphère s'est refermée...Et...Prouuuut...

Je suis sur qu'à la prochaine tu sauras retrouver cette juste distance, mais je suis sur qu'un d'entre eux tentera l'appel du prout : ne cède plus....

Masque à gaz et gourdin!
Bien capté, Mister...

Qu'y z'y viennent!...

Ca m'est vraiment arrivé, je le jure!!!

Un matin, sur un autre forum, j'écrivais ça. en réponse à une énième discussion (mais intéressante...) autour des croyances diverses et de certitudes à bousculer..

..........

J'aime bien le matin de très bonne heure...

Une impression de calme puissant, un moment où tout parait envisageable, tout neuf. Un moment où tu es parfaitement "certain" que tes certitudes de la veille ne valent rien et que tu es "juste à l'heure" où tu peux trouver LA VERITE!!!


Pendant que vous dormez tous, bananes!
J'suis un peu feignasse ce matin, là... Vais garder mon énergie pour sillonner les sentiers sauvages rincés de la pluie de la nuit... Dieu, la foi, les doutes et les certitudes... ben, je ne suis sûre de rien!!! Vais continuer à observer le monde et à l'écouter vivre et à l'écouter s'écouter vivre. Des fois, ça me passionne, des fois ça m'ennuie à un point...

Je n'ai aucune disposition pour la croyance ou la crédulité ne m'attachant qu'à la crédibilité...
Vous avouerez quand même que toutes ces entités proposées sur le marché de la foi sont "limite limite" pour ce qui concerne le domaine de la crédibilité...
Bon d'accord, faut y mettre de la bonne volonté... nous faudrait un p'tit miracle de temps en temps... mais on a pas grand chose à se mettre sous les crocs...
Et puis, je me connais... Tu me colles un miracle sous le nez et je vais commencer à chercher comment ils ont fait pour réussir les "effets spéciaux" et soulever la jupe de la vierge pour trouver les fils des branchements...

Et pour ceux qui pensent que je suis une fausse sceptique, qu'ils prient pour moi, ça peut pas faire de mal. C'est pas tous les jours Dimanche , non?

Donc... Pied de nez matinal aux accrocs de la couette, puis comme d'hab, je chausse mes galoches, prends mon chien et l'appareil photo et je m'en vas battre la campagne........... Me restais quelques bribounettes de ma diatribe matinale et souriais sous ma pélerine (ben oui, c'est mieux que K-Way!) en songeant à Lourdes et autres Fatima...

QUAND SOUDAIN...........!!!!





V'là qu'i me poussait des croix sur MES troncs païens......!!!!
Circonspecte, j'inspectais l'aspect suspect, le plexus crispé...





La croix s'accrochait, Ch'était crop! Chi croyais!

Je me dis, Nunuche (en plus avec un prénom comme ça, je devrais avoir des prédispositions...), t'as qu'à faire comme si de rien n'était.... continue ton chemin... Mécréante tu es, mécréante tu restes...
Amen!............. Zut : AH MAIS!

Je fais quelques pas.......... Puis j'entends : "Psssit.......... Nunuche, coucou........ Nunuche"... (Bon, pour le coup des "voix", c'est pas vrai, hein... c'est pour ajouter à la crédibilité et pouvoir vendre mes statuettes baromètres bénies après...)


Je me retourne dérechef (j'aime bien "dérechef"...)

ET!!!! DAMNED!!! (mince, "damned", c'est pas très heureux, là!!!)





Devais-je en croire mes mirettes éblouies, que j'écarquillais sans ciller????





Photos prises, ce matin-là,, à 200 mètres de chez moi...
Vous avouerez.......???

Bon! Pour les pélerinages, me contacter en M.P., siouplaît!!!...

Nunuche a écrit:Ca m'est vraiment arrivé, je le jure!!!

Un matin, sur un autre forum, j'écrivais ça. en réponse à une énième discussion (mais intéressante...) autour des croyances diverses et de certitudes à bousculer..

Photos prises, ce matin-là,, à 200 mètres de chez moi...
Vous avouerez.......???
Bon! Pour les pélerinages, me contacter en M.P., siouplaît!!!...

de ce qu'il est possible de recevoir des signes :
-S' il m'est arrivé de me laisser surprendre par un ou autre signe, je ne cherche pas à comprendre. Je lui dit merci simplement.
Subtil et délicat, il se présente avec ce que l'être a la capacité à se laisser toucher par lui. Infiniment respectueux de chacun .
Certains signes font un long chemin dans le temps parfois avant de se faire sentir à nous davantage. Il me parait si fin le voile entre visible et invisible.

Bonne journée Nunuche, passants passantes
bien belle ta photo en cette jolie matinée !
je l'accueille comme un signe

Euh, J'ai déjà l'Alli dans l'âtre, mais je te dis bonjour et bienvenue, là.

Le temps des assassins est de retour...

Avec Woody (mon chien!), on fait avec ces playmobils bottés et aux coiffures fluoranges grotesques.

Je me sers de ce statut un peu mystérieux dont m'affuble mes voisins terriens. J'suis la "dame au p'tit chien" qu'on croise au profond des sentiers, qu'est vraiment bizarre des fois. Qu'a toujours l'air de n'écouter que ce qu'on ne dit pas. Bon on va pas en faire un fromage mais, je les intrigue et ... j'entretiens!

Mais y a des jours où je supporte et y a des jours, moins! Alors, d'une manière ou d'une autre, Woo prend le relais...

Ce jour là, j'étais en mode « mute » ou « out » ou « poor lonesome girl » ou quelque chose dans le genre, traquant la « goutte-larme » qui seule fournirait le digne réceptacle à mes sacrés-secrets-grisés que personne bien sûr ne pouvait comprendre...

Bref! Pas envie de parler, même à mon chien! Je comptais sur sa compréhension à lui... au moins!
Ben! ce petit con comprend mieux que personne!!! Il a cette faculté de sentir qu'il y a des jours où je renoncerai à crier après lui... Ces jours-là, il sent qu'il peut s'affranchir de moi, décider tout seul.
En général, ça ne pose pas de problèmes majeurs... sauf en cas de « rencontre » avec d'autres exemplaires du genre humain...
Ce chien est un inconditionnel « idôlatreur » d'hommes. Dès qu'il en voit un, très difficile de contenir chez lui cet enthousiasme, ce frétillement, ce besoin d'avoir à prouver son amour et de montrer comme il le mérite... En général, je « maitrise », contiens la fougue du Woody et ne l'autorise à aller se prostituer que quand je décide... Ca marche quand je suis en forme! Il attend le « tu peux y aller » et déboule à fond de train sur « la rencontre »...

Et puis y a ces jours où j'ai pas envie de me battre! Or, avec Woody-gentil-mais-con, pas la peine d'espèrer l'initiative de l'auto-tempérance. Et ces jours là, mon Woody-pas-si-con, ben, il le sent.

Donc, cet hier-là, je sors copain APN sans trop de conviction et laisse fôlatrer Woody à son gré me contentant juste de le garder dans mon champ visuel.
Suis sur un sentier... Je vois Woo lever un sourcil et dresser le poil d'excitation en apercevant, au loin, deux playmobils casquettés, armes cassées sur l'avant-bras viril qui s'avancent vers nous!
Je n'ai pas envie de causette même courtoise. Je me plonge dans l'observation d'une goutte ordinaire mais qui conviendra, j'espère au « do not disturb » que je revendique.

Je marmonne à Woo : « tu restes là ». Du grommelé, c'est tout. Espèrant que ça suffira.

Ben, j'avais qu'à croire!
Woody n'hésite qu'un millième de seconde avant d'enfoncer ses starting-pattes de deux centimètres dans la boue et de me planter là, sur un pitoyable : « au pied! Woody! ».
Là, ce chien m'agace! M'agace au plus haut point. C'est un traitre qui n'a rien à foutre de me faire passer pour une conne en ignorant délibéremment des ordres dont il sait, qu'aujourd'hui, je n'ai pas envie de les forcer!
Je serre les dents...
Je vais être obligée de parler! Parce que ce sont les grandes amours là-bas. On flatte et on caresse le boisseau de poils qui frétille du cul à la tête, sans vergogne.
Je n'arrive pas à lui pardonner, aujourd'hui, cette trahison.
Le trio, bonshommes et chien s'approche.
Je suis rarement sujette à la violence. Mais aujourd'hui, m'a gonflée, le chien. Ainsi, aussi traitre que lui (parce que jamais de la vie, il ne peut s'attendre que j'ose ça...), dès que mon chien s'approche à ma portée, j'y vais du plat de ma botte dans son cul abasourdi, l'obligeant à faire quelques foulées sur les pattes antérieures avant de retrouver la dignité de l'équilibre...
C'est con, mais ça me soulage vraiment!

Sauf que... les playmobils ne comprennent pas que c'est une affaire entre Woody et moi et que là, c'est bon, c'est réglé pour nous!

-" Holà, ma p'tite dame! C'est pas en y'eu cognant d'sus, qu'on s'fait obéir d' ces bestiaux là.
- Ah oui? (Keep cool, Nunuche, take it easy ...)
- Ben non! Faut d'la fermeté, just' c'qui faut, dans la voix. Faut qui sait qui c'est qui commande. Faut commencer à y'eu causer ferme tout quéniau (petit).
- Ah oui? (j'ai remis le nez dans ma goutte, histoire qu'il voit comme il me passionne, Ducon)
- Point besoin de cogner. Quand on s'y prend ben, i' comprennent ben.
- Sûrement, réponds-je en levant le nez..." et... en oubliant d'un coup d'écouter le discours morali-sentencieux du Davy Croquette local pour observer mon chien-traitre, maintenant revenu à son comportement habituel de renifleur de tout .

Et là, Woody, il est en train de renifler l'arrière des belles bottes de caoutchouc de Papy-la-Science qui cause, qui cause, tout imprégné qu'il est de son devoir de bonne parole à la brebis égarée...
Je n'écoute plus. Juste je hoche pour qu'il continue et je crois même que je me fends d'un sourire de gratitude, histoire de bien concentrer toute son attention de prêcheur sur moi...

Je surveille Woo du coin de l'oeil... Là, il en a plein les narines des effluves bottesques et ça, j'ose espèrer d'un coup que je ne me trompe pas sur ce que ça veut dire...
Hééééééééééééééé non!!! Après avoir tournicoté pour trouver la position idéale, mon Woody-Joli prend un appui solide sur trois pattes, lève la quatrième et y va du jet puissant du marquage de territoire nouvellement découvert.
Je sens que mon sourire se «béatise»... Woody y va de bon coeur! J'imagine le bruit d'éclaboussement, les projections dépassant le haut de la botte et ajoutant des auréoles de camouflage humide sur la toile du pantalon de Bambi-prédator...

Moment de satisfaction tranquille. Je me dis que tout est à sa place finalement.

Heyyyyy!!!
J'avais oublié l'autre Playmobil qui s'apercevant du forfait woodien pousse le cri d'alerte au compissage de botte du compère...

Ben là, vous savez quoi?.........

C'est rapide!
Papy-Croquette, dans la même seconde, stoppe la diatribe, tourne la tête, descend le regard et ...... décoche la plus belle ruade arrière ("sacré Bon Dieu d'bestiau!") dans le ventre encore goutteux du Woody, transformé illico en roulé-boullé vivant sur trois mètres, luttant pour retrouver la place de son cul et de sa tête!!!

Le Woody ne l'a pas volé et s'en relèvera...
Il s'en relève, d'ailleurs, avec un regard vaguement surpris.

Je regarde Papyniais :

«C'est vrai que c'est efficace aussi comme vous'yeu causer, vous, aux bestiaux. J'essaierai. »

Woody ne les suit pas quand ils s'éloignent.
Deux coups de pieds au cul dans la même journée... il a beau pas ne pas être très futé, il a sa dose d'idolâtrie humaine incomprise!
J'ai continué mes photos tranquille.
On en apprend tous les jours en campagne.

J'suis crevée, flappite mais super-contente.

Hier, brocante angevine printanière avec frérot et belsoeurette.
J'ai trouvé ça :








Un trésor pour moi de relire une musique qui berça mes escapades enfantines, un écho de la voix d'un Papa et la chance de me dire que je l'entends encore quand je sillonne les fins fonds du Haut-Anjou avec Grande soeurette.

Si ça vous dit, j'vous en donnerai des bouts de ma madeleine!

Bises à tous!


..............


Quand mes yeux sont tombés dessus parmi d'autres merveilles désuétudisées, j'me suis arrêtée de respirer un instant...
Mince! je n'avais pu les goûter qu'en extraits internetisés, les rimiaux de l'Emile...
20 euros annoncés au crayon de papier sur la page de garde.
Je l'ai pris pieusement (il était DEJA à moi) mais je doutais que ce prix dérisoire fût le bon pour une telle merveille.
Me suis approchée du vendeur, sans trop d'illusions :

- C'est votre prix?
..... (silence)
Jaugeage du maquignon, reluquant l'adversaire en puissance,
puis...

- Oui, mais bon, j'peux ben l'laisser partir à 15, pour vous!

L'a même pas regardé le livre!!! Même pas!

J'ai eu honte un peu... Pas pour lui, je lui ai filé ce qu'il estimait être son dû, je n'ai pas discuté.
Mais pour Emile!
Pour la valeur galvaudée d'un patrimoine qui s'estompe.
Voilà, tout ça, tout ça...

Nunuche , tu n'as pas à te sentir honteuse .Tu sais pourquoi ? Parce que l'Emile aurait été heureux et fier de t'appartenir un peu ...à cause de ton regard , à cause de tes mots .

Alors valà, il y a quelques temps Loudamour (ma "petite") ME demande :

« Dis, M'man? Tu crois que Pap's pourrait m'amener à St-Jean de Monts (lieu « chez elle » désormais habitatoire et professionneuse de ma Loucousette), mon armoire de ma chambre de chez nous (ca reste toujours « chez nous »).

L'armoire, monument bleu à triple glace, coup de coeur de l'adolescente d'hier chérie habille, en assorti avec la commode et le lit, la chambrette depuis une quinzaine d'année...

Bref! Lou a besoin de Pap's! Pap's accourt!
Mais M'man doit gèrer!
Parce que si ces deux là s'adorent, une alchimie contraire et contrariante fait bouillonner d'une manière étonnante une drôle de réaction épidermiquement irrépressible d'incompatibilité d'humeur dès qu'ils ont à « oeuvrer » ensemble.

Ca finit en général par les confidences, à moi réservées bien sûr :
Lou, dents serrées, yeux au ciel :
« I m'énèèèèèèèèèèèrve, mais i m'énèèèèèèèèrve!!! »
Pap's, dents serrées, oeil réprobateur :
« J'te jure, TA fille, c'est vraiment pas un cadeau! »

Je gère donc, Gandi pacificateur, Zidane distributeur de balles, casque bleu modérateur, obtenant quelquefois pour seule récompense de mes efforts de conciliation souriante, de part et d'autre :
« Oh, ben évidemment, faut que tu prennes encore sa défense! »

Re-bref. Revenons à l'armoire de Lou que Pap's dans un effort louable de perfectitude s'est acharné à monter et remonter depuis une semaine s'appuyant sur la notice miraculeusement préservée par une m'man prévoyeuse. Et ma foi, en arpette patiente et dévouée, je l'ai aidé à préparer au mieux toutes les étapes du futur remontage avec fifille.

Hier, perception de la camionnette Super-Utile et chargement, pour un départ prévu ce matin aux aurores!!!
Un « T'inquiète, je m'occupe de tout charger tout seul» ne suffisant pas à me rassurer au bout de deux heures, je viens aux nouvelles pour entendre « j'suis pas content de moi, j'sais pas comment fixer ce truc pour pas qu'ça bringueballe ».
Le truc, c'est le VTT de Lou qui, profitant de l'aubaine, a rajouté à sa liste quelques « babioles » dont elle s'est rappelée d'un coup, représentant babiolement carrément le doublage du volume initialement prévu...
Un p'tit peu de patience et de jugeotte plus tard, les portières se ferment pour une nuit courte, Paps ayant décidé de faire beugler son radio-réveil à 4H30 pour être tout fin prêt à partir pour une arrivée vers 8H30 à ST Jean (« il est chié, Papa, il pourrait me laisser dormir un peu...! »).

Tout bien. Petit signe de « Sois prudent, texto à l'arrivée et bise à Puce » et je rerentre me mettre sous la couette, avec un café brûlant et l'ordi qui ronronne en s'allumant.
Je surfe, je lis une bonne heure avant d'entendre au salon lointain le bip-bip du répondeur du fixe...
Mince, je m'aperçois que je n'ai même pas allumé mon portable!!! Quelle cruche.

Y a un message de Paps :
« Suis au péage d'Ancenis en panne avec la camionnette. Rappelle-moi. Préviens Lou, je ne veux pas la réveiller encore. Tu pourrais brancher ton portable quand même! »

Il est 7H30! Je rappelle le Papounet qui m'explique : Arrivée péage, paiement et puis, queue de chique, impossible de redémarrer. Vont m'entendre ces cons, j'te l'dis, moi, pas foutus d'entretenir correctement leur matos... leur dépanneuse arrive, qucétéra, qucétéra, j'te rappellerai...

Texto à Lou, pour prévenir.
« Miss gracieuse », voix endormie rappelle un quart d'heure après :
- IléhouPap'slà? »
- A Ancenis, il me rappelle quand il saura
- Bon, je me recouche, j'ai bossé jusqu'à deux heures du mat', j'suis crevée. Dis lui qu'il appelle sur le fixe quand il sera à Challans.
- Dis? Il va pas s'arrêter exprès. Une fois qu'il sera enfin parti, il filera direct chez toi!
Silence... Puis mode « grommelage activé »
- D'ac! Eh ben, je s'rai pas de la meilleure humeur, c'est tout!

Et là... éternel recommençage de « ire stoïquement contenue » pour pas en rajouter :
- Dis-donc, Puce, Papa, il galère, là, avec son merdier qui tombe en panne alors qu'il a tout préparé depuis une semaine, qu'il a passé trois heures à charger, hier, et qu'il a dormi quatres heures...
... silence...
- Alors, tu te débrouilles, tu prends sur toi, pour ne pas l'énerver dès qu'il arrive, OK?
- (sourdine activée) ...ok, même si j'ai que le week-end pour me reposer et que ce s'ra tintin pour aujourd'hui...
- Fais un effort, Puce, il le mérite bien. C'est rien qu'une journée à passer...
- D'ac. Bises! (sèches, les bises de miss couettes...)

Là, le Pap's est reparti, véhicule réparé. Fille maussade, parce que, reréveillée par M'man pour prévenir de l'arrivée imminente (enfin j'espère!!!)...

J'attends le texto de confirmation, si l'un des deux, dans son immense tendresse alternative pense à me rassurer...........
............... et après, seulement peut-être vais je pouvoir, chausser mes galoches printanières et sortir le Woody qui, dans sa phase de broutage compulsive d'herbe purgeante, demande à sortir, en lacérant la porte, toutes les dix minutes au son de ses tripes gémissantes (j'vous jure, j'ai cru que c'était le chat qui miaulait!!!), chat-Chopin qui, d'ailleurs, a profité de ce matin paisible pour déposer un lapereau sanguinolent sur le paillasson!!!

BOUHOUHOUHOUHOUHOUHOU!!!!!!!!!!! PERSONNE NE M'AIIIIIME!!!



(PS : là, Woody vient d'enfin gerber ses fines herbes sur la moquette... je vais y mettre lesbouts de tripes lapinesques du paillasson à coté pour les couleurs pis, après, je me suiciderai peut-être un peu...!)

Te suicide pas tout de suite; attends l'automne et la pluie.

C'était l'année dernière...





- J'te dis que j'ai entendu quelque chose...



- Où ça?
- Là dedans!





- Ho? Je te rappelle, que tu n'es pas trop futé, Woo...
- Je sais, mais ça sent bizarre là...
- Où ça?
- Là, j'te dis!!!





- Pis, là j'entends des trucs... Ouvre, s'te plait...





- ok! Pousse-toi... Héééééééééé........? mais qu'est-ce que c'est?





- Des copains! Des copains! Des copains!












- Allez, je referme. Sinon on va se faire engueuler par Maman
- Salut les copains!





- Dis, j'suis pas si con, hein?
- Non! T'es un gentil chien............



Ce qu'il ne sait pas, mon pépère, c'est qu'il va falloir prier le Dieu des orages pour qu'il attende un peu pour se manifester... (détourner la gouttière? La boucher, là-haut?)

Et les chats? Si Woo les a entendus mes anges mésanges... les trois lascars à moustaches vont bien finir par se douter de quelque chose...

On va essayer de veiller...

Alors devais-je, ne devais-je pas intervenir?


Pourquoi m'offrir le spectacle de la vie si c'était pour le voir détruit à l'imminence de l'orage!
Merde, il n'a pas plu vraiment depuis des mois et voilà qu'un Monsieur météo de merde qui m'indiffère la plupart du temps vient écorcher ma tranquillité avec ses rumeurs d'orage et de grêle.
J'aime bien l'orage, d'habitude...
"Nique la gouttière", me dit Isa. Ca vaut le coup! Le coup de tête?
Laisser faire la Nature, comme le suggéraient aussi d'autres copains?

Je suis une raisonnable, je vais pas me changer. Une pragmatique, aussi, je crois...
Mes passions ne se libèrent qu'en milieu "sécurisé". La fin pour moi ne justifie pas n'importe quel moyen.
Mais quand j'ai une volonté, je débroussaille tous les chemins qui s'offrent pour y mener.

Alors, il fallait déjà définir ma volonté!
Et le ciel s'alourdissait déjà...
Réfléchis, Marie...

Manu m'a parlé de ses mésanges aussi. Il en a aidées à affronter les intempéries. Il m'a dit qu'elles nichaient dans des endroits clos ne laissant que le passage de la maman (ou du Papa, qu'importe!) pour accéder au nid! Une "boîte avec un trou"...
Ben la mienne de mésange, elle l'a choisie grande et vaste sa boîte, solide, bétonnée. Y a juste le passage pour elle le long de la gouttière pour retrouver le nuage de plumes, d'herbes aromatiques ( y a du thym dans les brindilles!) des poils de Woody, de Chopin, Isatis et Pastis (les matous!) où les cinq petits piailleurs attendent la becquée.
Oui! Grand confort..........!!!
SAUF QUE C'EST INONDABLE, ta maison, p'tite mère!

Alors, je fais quoi???
Je réfléchis!
Je gamberge, je vadrouille dans la remise, dans les garages...
Si vous saviez quelles solutions se sont un instant proposées à mon esprit avide!!!

Mais, bref!
Mon regard fouille, mon ingéniosité envisage... et puis, dans le coin à pêche, mes yeux tombent sur ça :





Et là... je me dis........... : Yep! La boîte DANS la boite! Mais une boîte étanche! Avec le petit trou qui va bien!


Alors je me décide pour l'action!

Plus de place pour le doute ou l'hésitation...
Il fallait faire vite et bien pour ne perturber qu'un minimum la petite famille. J'ai mis des gants pour éviter mes traces, mes odeurs (ça sent un oiseau?) et voilà...






Dans ce sens???






Non, comme ça, c'est mieux, je crois...





Vider le regard, faire de la place...




Remettre le couvercle...




Vérifier...




Mettre la boîte en place...




Au dernier moment, je décide de ne pas mettre de couvercle, j'ai peur que Maman n'entende pas, ne trouve pas le trou, qu'il fasse trop chaud... Je ne sais pas... Je crois que c'est mieux, c'est tout...




Puis j'improvise une prolongation de fortune pour la gouttière




Pour éviter les projections éclaboussantes




Puis je referme et je surveille... un peu... De la fenêtre là-haut. Et là, toute petite, on peut voir Maman... Mais elle ne rentre pas!!!
Alors, je décide de partir, faire un tour... Laisser l'agitation se calmer et penser à autre chose!
Mince, si je me suis trompée? Si elle refuse désormais de rentrer? Est-ce que j'ai laissé assez de place pour le passage? Est-ce que j'ai trop chamboulé avec mes grosses mains d'humain?

Alors, je pars... Et au retour...




- Dis? On regarde?
- D'ac! Au moins pour voir s'ils vont bien...

Je déplace la dalle et là............ Merveille des merveilles, Maman s'envole en piaillant sous mon nez : "Dis donc, t'as pas fini de nous escagasser, toi???" Et voilà...






Elle les a recocoonés dans un coin, a fait un peu de ménage...





Et qui c'est qu'est content?






Hé? Vous savez quoi? Il pleut!!! et JE M'EN FOUS!!!!

Tout va bien pour elles, je crois...
Le nid est tellement ordonné. Si douillettement repris en main, en ailes, par Maman.
L'envol est pour bientôt, je pense.
Celles de Manu sont déjà parties. Nous, ici, on est toujours un peu en retard.
Je n'avais pas ouvert depuis l'autre fois, me contentant de voir la maman faire les allées et venues.
Mes photos de ce matin sont certainement les dernières.
J'ai voulu être sûre...
























Celui-là, (celle-là?) est plus curieuse que les autres. Et je ne l'effraie pas, je crois. Elle est juste curieuse.

..................


Petite conclusion quelques jours après...

Les photos sont complètement moches mais tant pis...


Maman.... (ou Papa) en position d'attente...





Allez, les petits!!!..........





et............





C'est tout ce que j'ai pu faire!!! Celle-là, je l'ai eue... Les quatre autres, hors champ avant que l'image ne s'impressionne...
Bast, ce n'est pas le principal.......
Elles sont parties, les petites, pleines d'envies, pleines de vie...

C'était l'année dernière....

Mais ce matin, remanège du Woody autour du regard de la gouttière

Alors j'ai regardé!

Et voilà..........!!!
J'avais pourtant prévu de bloquer l'accès, mais elles m'ont devancée!!!









Alors, ben, j'suis allé rechercher la boite à pêche, et...
réinstallé au sec les cinq jolis oeufs.
Rapidement pour pas trop perturber...
















Je pars samedi pour une semaine à l'Océan...
Je vous dirai au retour.

Pourvu qu'il ne pleuve pas fort en ton absence !
Elles sont futées tout de même ; à l'abri des gros prédateurs et avec un chien et un humain de garde !

Quand je suis revenue de l'océan, il y avait un oeuf de plus...
Mais je me suis inquiétée au bout de quelques jours de ne plus voir l'agitation familière dans le tilleul-relais et les allées et venues du couple affairé.

Mes mésanges ont déserté.
Je me rassure en me disant que l'oeuf supplémentaire prouve que mon intervention n'avait pas "interrompu" leur volonté de "nicher"!

Alors?
En constatant, hier, qu'une toile d'araignée recouvrait les oeufs et ques des gouttes d'humidité y étaient accrochées, j'ai décidé de retirer le nid.
Dessous la boite, un énorme lézard, dans le coin, une araignée gigantesque et accroché au mur un gros escargot...
Y'avait peut-être trop de monde?

Il suffit que les parents aient fait une mauvaise rencontre .
ça me fait plus triste que je voudrais l'avouer . Bien plus triste ,merde .

Ben faut pas, ma Crissote!
Le lézard (gros, quand même!) a du effrayer les petits oiseaux en venant déranger leur quiétude.
On va dire qu'elles sont parties nicher ailleurs!
Et les petits n'avaient pas éclos, là ça m'aurait vraiment plus embêtée!

Allez, souris! Je m'en vas voir si j'ai pas une ou deux bestioles qui trainent à te montrer!

T'es un amour tout doux ma Nunuche .

Ce cabot est imprévisible!

On croit trop souvent que l'innocence est simple à envisager!
Mais bon, je vais pas commencer à philacauser sur cette expérience woodesque!

Soleil – galoches – apn, et Woody fôlatreur de pissenlits!

Les bestioles pullulent, libidinent, kamasoutratent sur le moindre bouton d'or qui s'offre.
Je clique ça et là, voyeuse impénitente mais cependant très respectueuse de « chacun fait c'qui veut avec son cul », j'observe en essayant de ne pas juger.

Bref, difficile à part chez les abeilles et les fourmis de voir des individus insectants occupés à autre chose que la fornication printanière traditionnelle.

Soit.
Je fais avec, mais je recherche surtout le portrait individuel. Et vous avez vu, pour ceux qui nous suivent en balade, Woo et moi que ma tâche n'est pas forcément facilitée par sa présence! Je m'adapte cependant, d'autant qu'il semble vraiment quelquefois partager la curiosité, le silence et l'observation en s'asseyant simplement, calmement à mon côté quand la concentration me prend et réduit mon monde au partage d'un pétale de marguerite.

Ce jour là, donc, je trouvais enfin matière à échange dans l'observation émerveillée des arabesques d'un magnifique papillon et espérait que la jolie bestiole consente à se reposer l'acrobatie sur une des nombreuses fleurs proposées à l'escale goulument pollenique.
L'auberge d'un bouton d'or gracile retint enfin son attention.
J'arrivais à approcher sans inquiéter l'épicurien ailé et même mon Woody-joli s'immobilisa à mon côté, captivé aussi, me sembla-t-il, par l'importance de l'instant.
Fallait que je profite.
Pourtant, gracilité du bouton d'or, enivrement excessif de ma bestiole incapable de tenir la pose, brise parasite l'obligeant à funambuler l'équilibre, moi, je n'arrivais pas à faire le point sur l'exacte beauté de mon sujet!
Du flou coloré voilà tout ce que j'obtenais! Je sentais les limites de l'instant se rapprocher, comme souvent, de ces offres exceptionnelles dont on ne saura profiter, parce que pour une raison ou pour une autre, on n'est tout simplement pas à hauteur.
Mince, pour une fois que Woo se tenait tranquille, immobile, attentif, concentré!!!
Et comme attendu, le papillon s'envola soudain... ailleurs!
J'étais tellement frustrée et en rage contenue contre moi que je ne suivis même pas son envol me contentant de laisser mon regard dépité, resigné sur le bouton d'or déserté!
Le silence amer de l'échec.

CLAP!
Oui, je crois bien que ça a fait ce bruit-là!
Et d'un coup, distraite de mon analyse démolisseuse de joie avortée, je cherchai l'origine du bruit!
Woody ne bougeait toujours pas mais me regardait droit de ses yeux brillants et sur le coté de sa machoire fermée dépassait un magnifique morceau aux couleurs chatoyantes incongru dans le blanc et marron auquel je suis habituée!
J'en suis restée comme deux ronds de flan!
Woo ne cherchait ni à avaler sa proie, ni à la recracher!
Il m'est venu l'absurde certitude au regard appuyé qu'il continuait à me lancer qu'il me disait :

« Ben, tu peux y aller, maintenant, je le tiens! »

Je sais, je sais...
J'ai de l'imagination mais pour le coup, je me suis sentie doublement coupable et impuissante à bien réagir!

Je lui ai simplement dit : « lâche! » comme pour la corde et il a vraiment eu l'air soulagé de cracher ce truc pas bon!
Moi, j'ai été soulagée de voir que la bestiole était morte sur le coup!

Je fais gaffe maintenant avec les papillons... j'évite la compagnie rapprochée de Woo. Je me méfie de son innocence...
Et si ce chien profitait de la mienne???