Aimer versus personnel
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Aimer versus personnel
Nuage
-Ooh regarde ce nuage , tu sais ce qu'on dirait ?
-Peut-être un nuage...
-Je t'aime.
-Cela me ressemble aussi...
-Ooh regarde ce nuage , tu sais ce qu'on dirait ?
-Peut-être un nuage...
-Je t'aime.
-Cela me ressemble aussi...
Re: Aimer versus personnel
Déperdition.
L'éternel repos qui t'assaillit, un jour de printemps.
L'hiver languissait d'en finir, le soleil en ce bref instant de clarté nouvelle t'a saisi sur la crête rêche de ton sourire.
L'eau sombre se referma sur les clapotis du rien.
Tout fut dit, ainsi sois-je.
L'éternel repos qui t'assaillit, un jour de printemps.
L'hiver languissait d'en finir, le soleil en ce bref instant de clarté nouvelle t'a saisi sur la crête rêche de ton sourire.
L'eau sombre se referma sur les clapotis du rien.
Tout fut dit, ainsi sois-je.
Re: Aimer versus personnel
Mes doigts dans le souvenir.
Un grain, petit grain et je gringue à ta peau où je ne me lassais de dire
quelques mots.
Sans grain et chagrin je touche du peu tout en fermant les yeux, mes cils
sur la silice de tes silences.
Grinçante d'envie, crispée sur ma caresse, palpant ces dunes incertaines
où je ne fais aucune impasse à mon désir.
Ce grain de soie sur ta peau, pores d'attache à mon revenir, je langue en
bordure le tissus du plaisir.
Un grain, petit grain et je gringue à ta peau où je ne me lassais de dire
quelques mots.
Sans grain et chagrin je touche du peu tout en fermant les yeux, mes cils
sur la silice de tes silences.
Grinçante d'envie, crispée sur ma caresse, palpant ces dunes incertaines
où je ne fais aucune impasse à mon désir.
Ce grain de soie sur ta peau, pores d'attache à mon revenir, je langue en
bordure le tissus du plaisir.
Re: Aimer versus personnel
Enfant sur le chemin de l'été j'apprenais à cueillir les fleurs sauvages au gré des couleurs
et des odeurs.
Du pissenlit pour rire dont les tiges minuscules se disputent aux phalanges maladroites,
le bouton d'or éclatant de métal ensoleillé.
Du coquelicot aux pétales flottant sur une corolle en-pistillée de noir velours,
quel bonheur intense d'en cerner un bouquet,
quelle tristesse immense de le voir s'effondrer dans la chaleur de la paume....
Puis cette divine découverte, le coquelicot pas encore éclos,
dans son écrin rêche et vert : Le prendre délicatement entre le bout des doigts,
préciser la fente de l'écrin d'un regard précis, tout doucement l'ouvrir en le déchirant à peine,
voir les premières boursouflures carmines, ouatées, humides, gonfler dans cette fente.
Attendre quelques secondes, le coeur qui bat une chamade à la porte d'une sensualité naissante,
continuer à fendre l'écrin qui laisse à présent sortir cette chrysalide.
Regarder le carmin devenir vermillon au contact de l'air et là...plus doux
que l'imagination, souffler vers les pétales pour les écarter du vent de l'enfance,
voir la fleur s'ouvrir à la vie et aux précipices, la tenir haut de son bras dans le vent léger,
la regarder une dernière fois et la jeter au ciel en riant.
et des odeurs.
Du pissenlit pour rire dont les tiges minuscules se disputent aux phalanges maladroites,
le bouton d'or éclatant de métal ensoleillé.
Du coquelicot aux pétales flottant sur une corolle en-pistillée de noir velours,
quel bonheur intense d'en cerner un bouquet,
quelle tristesse immense de le voir s'effondrer dans la chaleur de la paume....
Puis cette divine découverte, le coquelicot pas encore éclos,
dans son écrin rêche et vert : Le prendre délicatement entre le bout des doigts,
préciser la fente de l'écrin d'un regard précis, tout doucement l'ouvrir en le déchirant à peine,
voir les premières boursouflures carmines, ouatées, humides, gonfler dans cette fente.
Attendre quelques secondes, le coeur qui bat une chamade à la porte d'une sensualité naissante,
continuer à fendre l'écrin qui laisse à présent sortir cette chrysalide.
Regarder le carmin devenir vermillon au contact de l'air et là...plus doux
que l'imagination, souffler vers les pétales pour les écarter du vent de l'enfance,
voir la fleur s'ouvrir à la vie et aux précipices, la tenir haut de son bras dans le vent léger,
la regarder une dernière fois et la jeter au ciel en riant.
Re: Aimer versus personnel
Diamantine de la nuit
Sur ta soie noire
je vice et dévisse des ennuis
Pour caresser et boire
De ton silence qui luit
Comme un écart de luciole
Dans le profond de la nuit
Je ris de ces babioles
Je me réveille en imaginant je t'aime
Pensivement sur mes doigts
Un fil sensuel de tes caresses à toi
Sur ta soie noire
je vice et dévisse des ennuis
Pour caresser et boire
De ton silence qui luit
Comme un écart de luciole
Dans le profond de la nuit
Je ris de ces babioles
Je me réveille en imaginant je t'aime
Pensivement sur mes doigts
Un fil sensuel de tes caresses à toi
Re: Aimer versus personnel
Pensées perdues que je sème
Vers d'autres vents mousselines et sans rime
Rime à rien
Rimmel sur tes joues
Ruissèlent sur nos lèvres
Bruissent nos langues
Vers d'autres vents mousselines et sans rime
Rime à rien
Rimmel sur tes joues
Ruissèlent sur nos lèvres
Bruissent nos langues
Re: Aimer versus personnel
çaseraitcommeunemumurequifaitunéchosturbulantquejeprendspourdesacouphènessecrets....
Dernière édition par PPffiiiiuuu le Lun 7 Fév - 19:07, édité 1 fois
Re: Aimer versus personnel
Parfois je me lève la nuit
je bois un verre d'eau fraîche
Et c'est tout ce qu'il en reste : du limpide dans une gorge
sèche
Une oasis que j'aimais
je bois un verre d'eau fraîche
Et c'est tout ce qu'il en reste : du limpide dans une gorge
sèche
Une oasis que j'aimais
Re: Aimer versus personnel
"une seulePPffiiiiuuu a écrit:Diamantine de la nuit
Sur ta soie noire
je vice et dévisse des ennuis
Pour caresser et boire
De ton silence qui luit
Comme un écart de luciole
Dans le profond de la nuit
Je ris de ces babioles
Je me réveille en imaginant je t'aime
Pensivement sur mes doigts
Un fil sensuel de tes caresses à toi
une seule allumette
me suffirait
un coup de vent
une vague bruyante
un éclair
me suffiraient
j'allumerai
sacrilégerai
supprimerai
mes rêves
mes vers
mes lettres
ton silence-néant
ton bavardage - silence
mon attente, mes envols,
ton ignorance
mes habits
mes voeux, ma tendresse
j'enlèverai
seule je partirai
toujours seule, nue et vraie
à travers champs dévastés
brûlés, noircis
cendres fumants
l'odeur me suffoquera
la noirceur m'enlaidira
la chaleur me consumera
je continuerai à te chercher..."
Kos- Messages : 223
Date d'inscription : 01/02/2011
Age : 58
Re: Aimer versus personnel
D'une seule caresse
Je te fais briller de tout ton éclat.
_______________________________Paul Eluard XVII ( Capitale de la douleur)
Je te fais briller de tout ton éclat.
_______________________________Paul Eluard XVII ( Capitale de la douleur)
Avec ce film ,c est une pure délectation...
https://www.youtube.com/watch?v=H6HK370sabc
monnard- Messages : 222
Date d'inscription : 07/02/2011
Re: Aimer versus personnel
on entend la musique de Satie dans ce film.
monnard- Messages : 222
Date d'inscription : 07/02/2011
Re: Aimer versus personnel
monnard a écrit:on entend la musique de Satie dans ce film.
Sur quel passage ?
Re: Aimer versus personnel
Si je me souviens, c est quand elles sont en partance ...
monnard- Messages : 222
Date d'inscription : 07/02/2011
Re: Aimer versus personnel
... l'être qui reçoit le sentiment du refuge se resserre sur soi-même, se retire, se blottit, se cache, se musse, en cherchant dans les richesses du vocabulaire tous les verbes qui diraient toutes les dynamiques de la retraite, on trouverait des images du mouvement animal, des mouvements de repli qui sont inscrits dans les muscles.
BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957
BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957
Re: Aimer versus personnel
Une eau d'émeraude sur des plats de rochers ocres.
Le bruissement de l'eau limpide et colorée atteint les sources des
lèvres qui se désaltèrent.
Sources, rivières, fondues en leurs origines, pour un temps, celui
de la désaltérance.
D'une berge en face de l'autre, chaque être se regarde à cet instant
bu et partagé, d'une eau commune et de lèvres différentes, chacun donne
au lit de la rivière, un peu de soi et en prélève de l'autre.
Au milieu coule une rivière, dans le soleil des étés qui chauffe à blanc la roche lumineuse.
Parfois je trempe mon corps et je marche sur la craie des contours, mes
pieds font des marques humides qui s'évaporent aussitôt, l'espace du
temps sur un soupir de vapeur.
La végétation rare se plie en retrait dans la chaleur, noyée dans la
lumière diffuse.
Parfois s'annonce une autre saison qui frémit d'arriver, alors je retiens
celle où je me baigne pour sentir celle qui adviendra.
Le temps d'un souvenir, le temps d'une attente, le temps de connaître
le mouvement de toutes les saisons, une de celle où nous sommes nés,
une où nous partirons.
Le bruissement de l'eau limpide et colorée atteint les sources des
lèvres qui se désaltèrent.
Sources, rivières, fondues en leurs origines, pour un temps, celui
de la désaltérance.
D'une berge en face de l'autre, chaque être se regarde à cet instant
bu et partagé, d'une eau commune et de lèvres différentes, chacun donne
au lit de la rivière, un peu de soi et en prélève de l'autre.
Au milieu coule une rivière, dans le soleil des étés qui chauffe à blanc la roche lumineuse.
Parfois je trempe mon corps et je marche sur la craie des contours, mes
pieds font des marques humides qui s'évaporent aussitôt, l'espace du
temps sur un soupir de vapeur.
La végétation rare se plie en retrait dans la chaleur, noyée dans la
lumière diffuse.
Parfois s'annonce une autre saison qui frémit d'arriver, alors je retiens
celle où je me baigne pour sentir celle qui adviendra.
Le temps d'un souvenir, le temps d'une attente, le temps de connaître
le mouvement de toutes les saisons, une de celle où nous sommes nés,
une où nous partirons.
Re: Aimer versus personnel
l'amour obligatoire
la vérité précaire
ma vue scrute le noir
pour atteindre cet être
s'il faut sans raison croire
s'il faut pleurer d'espoir
et plier les genoux
pour éviter les coups
et quand l'esprit raisonne
pour se marrer de tout
le trajet de déforme
à la forme qu'on lui donne
je me dis certains jours
je suis maitre de tout
d'espérer et rêver
et de choisir d'errer
la vérité précaire
ma vue scrute le noir
pour atteindre cet être
s'il faut sans raison croire
s'il faut pleurer d'espoir
et plier les genoux
pour éviter les coups
et quand l'esprit raisonne
pour se marrer de tout
le trajet de déforme
à la forme qu'on lui donne
je me dis certains jours
je suis maitre de tout
d'espérer et rêver
et de choisir d'errer
Camomille- Messages : 50
Date d'inscription : 03/02/2011
Age : 74
Localisation : Villeneuve sur yonne
Re: Aimer versus personnel
je sens ma peau chagrine glisser
de tout son poids
dans un bruissement silencieux
Elle git, là , à mes pieds
je la regarde
dans ses nervures placentaires
A cet instant
je veux aimer
de tout son poids
dans un bruissement silencieux
Elle git, là , à mes pieds
je la regarde
dans ses nervures placentaires
A cet instant
je veux aimer
monnard- Messages : 222
Date d'inscription : 07/02/2011
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